Historique
Histoire du Blason
Le blason exprime l’originalité et les racines du village avec les traditions de la science héraldique. Nous pouvons le détailler en deux parties : La partie haute, tiers supérieur du blason appelé « chef » représente un dauphin qui rappelle le prestige historique du château de Saint Laurent et le seigneur ou la famille la plus importante qui gouvernait. Sur un fond « or » signe de foi et de fidélité le dauphin « vif azur » symbole de justice et de loyauté est orné d’aileron, de barbe et de queues rouges qui représentent la hardiesse et la vaillance.
La partie basse, deux tiers inférieurs du blason, représente le vingtain du château delphinal protégeant la ville et l’église. La couleur argent des bâtiments symbolise l’espérance. Les deux étoiles d’or de la famille des Garniers surmontent le château. En langage héraldique le blason se lit ainsi : « D’azur à la ville d’argent close de murs à quatre tourelles, portillée de sable nommée de deux étoiles d’or. Au chef chargé d’un dauphin vif azur, crêté, oreillé et barbelé de gueules. »
Historique de la commune
Saint-Laurent de Mure est une ville de 5119 habitants située à l'Est du département du Rhône, a la limite avec l'Isère, dont elle faisait partie jusqu'en 1967. Proche de Lyon et affirmant sa tendance à devenir une commune résidentielle, elle conserve toutefois quelques caractères ruraux et garde son esprit « village ».
L'église est venue s'installer très tôt dans notre village, sans doute sur des emplacements d'habitations antiques, dès le Vème siècle où de célèbres prêtres officient. En 1150, une abbaye lyonnaise fonde le prieuré de Poulieu, et rassemble les paroisses aux alentours sous l'autorité d'un prieur qui engrange la dîme. On y pratique surtout l'élevage dans l'immense forêt de Planaise, sur le site actuel de l'aéroport. Ce fut sans doute l'un des prieurés de l'abbaye d'Ainay les plus rentables économiquement.
Une seigneurie locale, les Anselme de Saint-Laurent, y pratique un despotisme certain, vite freiné par des seigneurs plus puissants. En 1310, notre région passe de la Savoie au Dauphiné qui s'étend dès lors aux portes de Lyon, et donc du royaume de France.
Le Dauphin, pour marquer ses prétentions, y fit construire un château fort. La forteresse est à l'origine du regroupement du village près de son église dont il n'est distant que d'une cinquantaine de mètres. Ce château delphinal fut démoli en partie en 1590, lors des guerres de religion. Vers 1480 le prieuré de Poulieu détruit par les soldats du Dauphin est reconstruit comme un petit château de plaisance.
Lieu de passage important, le village abritait déjà un relais de poste au XVIème siècle (le bâtiment est conservé). Sous Louis XV, le village voit la construction d'une large route royale qui deviendra impériale, puis nationale N° 6 et aujourd’hui Route départementale 306. Une partie du bourg se déplace alors vers cette voie de passage qui voit affluer soldats, mais aussi parfois des brigands, ce qui entraîne l'installation des forces de l'ordre. mais jusqu'au début du XXème siècle, la route est longue pour les soldats se déplaçant à pied de Lyon à Grenoble. Saint-Laurent est alors la première étape des régiments, à la sortie ou à l'arrivée des casernes lyonnaises.
Les cafés y fleurissent alors. L'importance de la route fait rapidement grandir et se moderniser le village, qui reste cependant pendant tout le XIXe siècle, un bourg paysan du Bas-Dauphiné. La mairie administre une population qui croît, et réclame les installations du progrès comme les fontaines, lavoirs, balances publiques, rues larges et pavées, et même aménagements de prestige, comme l'allée des platanes, qui mène à l'hôtel de ville et abrite le marché. Saint Laurent de Mure a vu passer la seconde guerre avec peur, puisque tous les hommes du village étaient retenus en otages et n'ont été libérés que sur supplication du maire et du curé. Des résistants y ont été également abattus, le plus jeune avait 18 ans.
Saint laurent de Mure autrefois ...